Peu de sujets suscitent autant de débats, autant de passions que celui du nucléaire. Nous avons tous un avis, une opinion sur le sujet. Découverte il y a un peu plus d’un siècle, la radioactivité synonyme de modernité et de progrès avant la deuxième guerre mondiale fait aujourd’hui peur parce qu’elle est devenue synonyme de mutations, de cancers ou de menace (accident ou attaque nucléaire). Cependant, la radioactivité est avant tout un phénomène naturel qui se retrouve au cœur de notre planète et dans certaines roches.

De par leur géologie, les massifs Armoricain et Central sont des régions caractérisées par la présence de filons d’uranium à l’origine d’un niveau plus élevé de la radioactivité naturelle. Certains de ces filons ont donné lieu à une exploitation minière au cours de la deuxième moitié du vingtième siècle. A ce jour, peu d’études se sont penchées sur la reconversion de ces sites et sur les effets de faibles doses chroniques de radioactivité sur le vivant.

L’objectif de la Zone Atelier est de développer une démarche pluridisciplinaire confrontant les points de vue de biologistes, chimistes, géographes, écologues, géologues, médecins, physiciens, sociologues sur les questions que pose la vie dans des environnements caractérisés par une irradiation chronique d’origine naturelle ou naturelle renforcée.

Le programme de recherche de la ZA se décline autour de 5 groupes de travail constitués autour des thèmes suivants :
– Société et territoires uranifères – schéma conceptuel
– Histoire et Empreinte
– Transport et transfert
– Interaction Vivant et radionucléides
– Instrumentation, innovations et gestion des données

Pour chacun des thèmes, des données de toute nature (bibliographiques, sondages ou questionnaires, mesures physico-chimiques, échantillons biologiques) sont collectées sur ou autour des sites anthropisés (anciennes mines) ou naturels. Des approches innovantes d’instrumentation de l’environnement et de mise à disposition des données sont utilisées pour améliorer la collecte et le partage des données.

Membre du Réseau des Zones-Ateliers (http://za-inee.org), la ZATU est identifiée parmi les actions structurantes du GDR SCINEE (Sciences Nucléaires pour l’Energie et l’Environnement). Ses financements proviennent principalement de l’état (CNRS, ANR, PIA, Institut Carnot,…), des collectivités territoriales et de la Commission Européenne.